L’Association pour le développement économique et social en Europe (Ades Europe) siège à Prat. Sa mission : l’accueil et l’accompagne des enfants, adolescents et adultes dans le domaine de la Protection de l’enfance et de l’urgence sociale. Elle gère douze établissements implantés sur les départements de l’Ariège, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et du Gers.
Sur la France, ce sont 60 000 enfants qui sont confiés à des foyers pour mineurs. À Prat comme ailleurs, les foyers accusent le coup de la crise sanitaire liée au coronavirus. Les professionnels du secteur ont l’impression d’être complètement oubliés. Ils doivent faire face au confinement des enfants qu’ils accueillent. Plus d’école, plus d’activités sportives ou d’apprentissage, tout le monde se retrouve enfermé dans des bâtiments sans aucune activité pour se défouler. Le climat peut vite devenir difficile, il y a des risques de conflits physiques pour les uns, un état dépressif qui peut s’installer pour les autres. Les effectifs d’éducateurs sont réduits : il y a les malades, ceux qui doivent rester confinés par précaution à cause de leur état de santé, ceux qui doivent garder leurs enfants. La profession n’est pas bénéficiaire de la procédure garde d’enfants. Le virus est extrêmement contagieux et les consignes sanitaires sont très difficiles à appliquer. On manque de matériel, il n’y a pas de masques. Les éducateurs risquent eux aussi d’être atteints par l’épidémie. La situation est totalement explosive. Il faut très vite que le gouvernement prenne la situation en compte. Un premier geste serait d’inclure les éducateurs dans le dispositif de garde d’enfant dans les écoles prévues pour les personnels médicaux, cela permettrait au moins de limiter l’absentéisme.