18 Rue Louise Morere 09200 Saint-Girons
05 61 04 67 35
En décembre 2015, nous avons été sollicités par la DCSPP pour ouvrir 5 places d’hébergement d’urgence sur le secteur de Saint-Girons, en collaboration avec le SIAO (Service d’Intégré d’Accueil et d’Orientation – circulaire du 8 avril 2010), dans le cadre de la période hivernale (financement de 5 mois).
Nous avons répondu favorablement. Le Dispositif d’Accueil et d’Hébergement d’Urgence a vu le jour le 24 décembre 2015.
Nous avons souhaité élaboré ce projet à partir des constats de terrain que nous pouvions faire au quotidien au travers des diverses missions de l’espace accueil (accueil de jour, travail de rue…) :
La mise en place de cette structure était pour nous la possibilité d’expérimenter une forme de prise en charge dans le cadre d’une mise à l’abri pour les personnes les plus exclues
Nous avons opté pour un hébergement en diffus :
Consultez le contrat en cliquant sur le bouton ci-dessous.
Consultez le règlement en cliquant sur le bouton ci-dessous.
La mise à disposition du logement est cadrée par deux documents formalisant l’engagement des personnes :
La personne s’engage et signe dans un premier temps pour une durée de 10 jours, par la suite le contrat est renouvelable chaque mois.
Une participation de 20 euros par mois est demandée pour les consommations des fluides ou calculé au prorata du nombre de jours occupé dans le mois.
L’ouverture s’est faite en plusieurs étapes, les studios de l’immeuble devant être rénovés. Deux places ont été ouvertes le 24 décembre, les 2 autres courant janvier 2016, ainsi que la location d’un studio meublé par une agence pour la 5ème place.
Que ce soit le propriétaire privé et l’agence nous avons rencontré des personnes ouvertes à ce projet en direction d’un public très précaire.
Concrètement nous proposions pour chaque personne :
L’équipe a fait le choix d’orienter sur cette structure un public très précaire, ne trouvant pas de réponse sur le droit commun ou n’en faisant pas la demande car trop éloigné de toute inscription sociale hormis la fréquentation de l’Accueil de Jour de Saint Girons. Il dispose de minima sociaux. Il cumule la plupart du temps diverses problématiques :
Nous avons établi une liste de personnes fréquentant l’accueil pour lesquels nous n’avions pu envisager aucune piste sur les dispositifs existants :
Nous avons proposé le dispositif aux personnes dans le cadre d’une mise à l’abri. Nous leur avons parlé d’expérimentation pour les impliquer et leur capacité à se joindre à nous afin qu’à terme ce dispositif puisse être renouvelé ou maintenu.
L’aventure a débuté le 24 décembre 2015.
Immeuble (Rue du Quai) :
Studio (Impasse du Casino) :
Parallèlement, les diverses personnes se sont inscrites dans le travail sur une parcelle du jardin de l’association, pour le Dispositif d’Accompagnement et d’Hébergement d’Urgence renforçant ce sentiment de bienveillance et d’inscription dans un projet commun. Cela met du sens dans l’élaboration de leur quotidien à chacun.
Le travail que mène l’équipe est issu d’un lien préalable avec chacun, autour de l’Espace Accueil. Cette relation de confiance, de lien déjà engagé, tissé est un postulat à l’élaboration de leur projet de vie au travers de ce dispositif. Il peut être fait d’aller-retour, de pause, mais aussi d’arrêt. Ce dispositif est un réel outil, alternative permettant de travailler la question du logement avec les plus précaires, les plus exclues. Il est une réponse adaptée aux personnes et en adéquation avec le type de prise en charge que l’équipe a mise en place il y a de nombreuses années.
Il s’agit effectivement d’un accompagnement social renforcé et dans une prise en charge globale. L’équipe travaille en partenariat, en accompagnant la personne, en allant à son rythme. C’est ce temps pris qui est la clé de ce travail, qui même s’il semble une gageure reste de l’ordre du possible.
Ce projet a vu le jour grâce au soutien des propriétaires qui ont souhaité aussi participé à cette aventure, mais aussi à Emmaüs (PAUL Fabien).
Parallèlement un travail d’explication a été nécessaire auprès des riverains situés près du bâtiment ainsi que les commerçants. A ce jour tout le monde semble rassuré.
C’est pourquoi nous attendons avec impatience la réponse de l’Etat (DDCSPP/Préfecture) quant à la pérennisation de ce dispositif. Nous avons eu un renouvellement jusqu’au 8 juillet 2016. Nous avons dû alors descendre la capacité à 4 places (à la vue du budget) pour renouveler jusqu’au 31 octobre 2016 (en y étant à perte, la subvention ne couvrant pas la totalité des frais). Au 1er novembre, nous avons alors décidé de descendre à 2 logements en attendant la réponse des crédits. Au 1er décembre nous sommes remontés à 3 logements pour une période allant jusqu’au 31 mars 2017 en attendant la pérennisation du dispositif.
Nous travaillons prioritairement en direction des publics les plus précaires, ceux que nous appelons « les indésirables » dans notre jargon du fait ou les structures ainsi que les modes d’intervention sont inadaptés. Il n’y a pas d’équivalence de d’autres structures de ce type sur l’Ariège, et par ailleurs la question de l’errance n’est plus au centre des priorités de l’’Etat face à la situation d’urgence et de pression sur la question des migrants.
Quand on connaît le travail sur l’errance et combien il est difficile de mobiliser ce type de public, cette précarité, cette pression systématique ou il y a toujours cette « épée de Damoclès sur la tête » de possible fermeture est un frein au travail au quotidien, et un élément fragilisant pour le public.
De la place ou nous sommes nous nous attachons au quotidien, mais aussi dans notre éthique de travail, à travailler en direction des publics les plus précaires souvent laissé pour compte. Le travail reste possible avec eux, et notre objectif reste de les aider à trouver une place tenable pour eux.
Le travail réside dans la libre adhésion des personnes, le respect de l’anonymat, le respect d’une temporalité, base de travail dans la reconnaissance de l’autre et l’acceptation dans un 1er temps de ces divers échanges pouvant déboucher sur un travail, un projet, voir un projet de vie pour la personne.
Notre pertinence d’intervention repose sur notre capacité à imaginer des parcours « originaux » pour que les personnes en grande difficulté, mais aussi auprès des publics jeunes pour certains en « voie de fragilisation » saisissent un fil qui leur permette d’envisager un avenir sur lequel ils puissent avoir un minimum de prise. La possibilité de construire au cas par cas, et peu à peu, une relation éducative au travers d’une mise à l’abri, donne à notre engagement professionnel une identité originale qui doit apporter matière et durée pour une lisibilité des pratiques éducatives, et une prise en compte bienveillante des personnes tel que la loi 2002 le préconise.
LIEU-DIT LE PITARLET
RN 117
09160 PRAT-BONREPAUX
France
Établissements agréés par le Ministère de la Justice, les Conseils Départementaux de l’Ariège et de la Haute-Garonne, la Direction Départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection de la Population.
Association affiliée à la Convention Nationale des Associations de Protection de l’Enfant et reconnue d’utilité publique agréée association nationale d’éducation populaire.