La crise sanitaire qui dure fait assurément prendre conscience aux responsables politiques du rôle indispensable des professionnels des établissements et services associatifs du secteur social et médicosocial

Le Ségur de la Santé a suscité beaucoup despoirs. L‘accord signé le 13 juillet 2020 est un effort inédit et une belle avancée sociale. Laccord de méthode résultant de la mission Laforcade évoque une revalorisation de certains professionnels du soin pour les établissements et services financés par lAssurance Maladie. Le secteur social y est mentionné, cest suffisamment rare pour être souligné, mais force est de constater quaucun engagement ferme ni aucun calendrier nest annoncé sur ce point

Aujourdhui la désillusion est forte.

Nous ne pouvons comprendre indéfiniment les justifications techniques qui nous sont opposées alors que certains secteurs économiques sont abondamment soutenus par lEtat. Rappelons que les revalorisations accordées permettent tout juste datteindre la moyenne européenne des salaires du secteur de la santé

La majorité de nos professionnels se retrouvent exclus des enveloppes de revalorisations salariales alors que ces salariésées jouent un rôle fondamental de soin et de régulation sociale auprès des publics vulnérables quils accompagnent

Comme les premières lignes, nos salariésées ont redoublé defforts pour poursuivre leurs missions auprès des enfants et adultes dans des conditions très difficiles faisant preuve de leur professionnalisme et de leurs fortes convictions humanistes

La nonreconnaissance que subissent les acteurs associatifs, malgré les preuves dun engagement collectif sans faille sur le terrain, est injuste. Nous sommes inquiets de cet abandon, de ce mépris et de cette négligence des partenaires publics à notre égard

Par cette motion nous alertons et interpellons le gouvernement et les pouvoirs publics sur le risque de dégradation du climat social dans ce secteur qui accompagne les publics les plus fragiles de notre société. Le nonrespect du principe dégalité de traitement provoque des « démotivations » et des « difficultés de recrutement dans nos secteurs. Nos associations ne sont plus en mesure dassurer leffectivité de leurs missions, ainsi que la sécurité des usagers. A terme, cest toute la politique menée par nos associations qui est menacée si rien nest fait. Il est donc essentiel et urgent dagir

La liste de ces professionnels discriminés est longue, ils sont tous essentiels

Les professionnels nous expriment leurs inquiétudes, ainsi que leur sentiment dinjustice et dabandon, qui conduisent à leur démotivation. Ils souffrent légitimement à la fois de labsence de reconnaissance de leurs actions au sein de la société civile et de la baisse constante de leur pouvoir dachat

Comment lEtat peutil instituer une telle discrimination entre les agents exerçant les mêmes métiers dans le public et les salariésées de nos établissements et services du secteur social et médicosocial

Aujourdhui, les responsables associatifs soutenus par les fédérations, les mouvements et les syndicats demployeurs demandent instamment un engagement de la part des élus et décideurs publics douvrir de nouvelles négociations avec le Ministre des Solidarités et de la Santé. Nous exigeons dès aujourdhui des salaires dignes et l’égalité de traitement pour les catégories de personnel du social et du médicosocial !

Communiqué de Presse

Mobilisation historique en Occitanie : les acteurs du social et médicosocial appellent à la juste reconnaissance de tous les professionnels du secteur

Depuis le mois de mars 2020 la crise sanitaire a mis en avant l’investissement de l’ensemble des établissements et
services privés associatifs du secteur social et médico-social. Tous les professionnels se sont mobilisés pour assurer
la continuité de l’accompagnement et la sécurité des jeunes et familles accompagnées par l’aide sociale à l’enfance,
des personnes en situation de grande précarité, des personnes protégées, des personnes âgées et des personnes
handicapées.

Le Ségur de la santé a concentré les revalorisations salariales sur les personnels du secteur public et des EHPAD.

Mais qu’en est-il de tous les autres professionnels du secteur social et médicosocial ?

Face aux alertes des associations, des fédérations et des organisations employeurs et de salariés, le Gouvernement
a mandaté une commission en début d’année pour envisager une revalorisation des salaires pour tous. Malgré
l’unanimité historique de tous les représentants pour une extension des mesures appliquées aux établissements
publics, seuls 10 métiers du soin sont concernés par une revalorisation et uniquement pour les salariés relevant de
structures pour personnes en situation de handicap financées par l’assurance maladie.

La question de l’équité entre les acteurs est primordiale.

Les employeurs et les professionnels ne peuvent admettre que la revalorisation ne concerne que des métiers ciblés.
La barrière ne peut ni être le lieu d’exercice (public ou privé solidaire) ni la typologie de fragilité ou l’âge des personnes
accompagnées. En agissant ainsi, l’Etat institue une discrimination entre des salariés exerçant le même métier selon
le statut public ou associatif de leur employeur ainsi que selon la répartition administrative du financement de
l’accompagnement (ARS, Conseil Départemental, Préfecture, DDCS, DirPJJ…).
En 10 ans, le pouvoir d’achat des salariés des structures associative a baissé de 25% et nombre d’entrées de grilles
sont toujours en deçà du SMIC faute de moyens autorisés par les pouvoirs publics.

Nous ne pouvons indéfiniment faire « mieux avec moins ».

Nous ressentons déjà les effets de ces iniquités et observons des démissions vers le public, de fortes difficultés pour
recruter, pour remplacer les salariés absents et nous ne parvenons plus à fidéliser les présents faute de perspectives
attractives, au premier titre desquelles la rémunération.

Il y a urgence à agir car cela commence à impacter les accompagnements proposés aux personnes.

Les Présidents, administrateurs, directions générales, directions d’établissements sont appelés à se réunir
pour remettre en main propre aux décideurs régionaux une motion signée par plus de cinquante
associations, fédérations, mouvements et organisations employeurs du secteur social et médico social. Ce
texte entend affirmer la nécessité d’une revalorisation de l’ensemble des professionnels du secteur de la
santé (au sens de la définition de l’OMS : « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et
ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »).

Les rassemblements sont prévus :

Lundi 7 juin 2021
9h30 : Préfecture de région à Toulouse
11h30 : Conseil Départemental de Haute-Garonne à Toulouse

Mardi 8 juin 2021
9h30 : Conseil Départemental de l’Ariège à Foix
15h00 : Agence Régionale de Santé à Montpellier

Mercredi 9 juin 2021
9h00 : Conseil Départemental du Tarn à Albi
11h30 Conseil Départemental de Tarn-et-Garonne à Montauban

Des rassemblements dans d’autres départements de la région sont prévus mais non datés à ce jour, un complément au CP sera donc appelé à être fait.

 

Les organisateurs appellent à l’application des gestes barrières, des mesures de distanciation et au respect du port du masque, pour l’ensemble des participants à ces rassemblements. De même, toute personne présentant des symptômes évocateurs du COVID19 est priée de renoncer à sa participation.