ENVIRONNEMENT :
Dans le cadre des chantiers d’automne de l’Association des naturalistes de l’Ariège, une trentaine de jeunes ont restauré et nettoyé les mares du Har. Une façon de se sensibiliser à l’écologie.


Dès 9 h du matin, les jeunes étaient à pied d’oeuvre au centre éducatif l’Estelas du groupe ADES Europe, sur le plateau du Har. Au programme, une mission écologique et environnementale : celle de restaurer une mare. Il s’agissait de plusieurs mares concomitantes obstruées depuis plusieurs années par les branches mortes ou les feuilles, et envasées sur une vingtaine de centimètres. Situées en contrebas, elles alimentaient un petit ruisseau, lui-même affluent du ruisseau du Har lequel se jette quelques kilomètres plus bas dans le Salat. Marie, employée au centre de-puis plus de 30 ans, raconte : «À l’époque il y avait des gros poissons, même des poissons rouges. Beaucoup de monde s’y rendait. On y pique-niquait également.»Aujourd’hui, ce sont une trentaine de jeunes de la Maison familiale de Mane, du centre de jour de Sentaraille, d’ADES Europe à Prat-Bonre-paux, ainsi que du centre social de Ségoufielle, qui sont en tenue de campagne, bottes, gants et outils en main, prêts à en découdre avec dame Nature. Certains jeunes craignaient la faune que l’on peut trouver dans les bois, même si en cette saison les reptiles sont plutôt léthargiques.

Un coup de jeune pour les mares du Har

Les outils sont prêts, les jeunes vont pouvoir retrousser leurs manches pour nettoyer les mares du plateau du Har.

Mais c’est de bon coeur que tous se sont saisis des fourches, râteaux, pelles… et malgré les risques d’envasement dont ont été victimes certains, adultes et ados ont pu profiter de cette journée au grand air, entre jeunes de milieux sociaux et géographiques différents.


Un chantier d’automne de l’ANA

Ce projet entre dans le cadre des Chantiers d’automne de l’Association des naturalistes de l’Ariège (ANA). Pauline Levenard, technicienne de l’ANA, explique : «Notre association est basée à Alzen, dans l’Ariège. Nous sommes un centre permanent d’initiatives pour l’environnement (CPIE) . Nous travaillons avec tous les publics, les écoles, etc…. pour sensibiliser sur l’environnement. Nous avons une autre partie conservatoire d’espaces naturels (CEN) où nous avons des gestionnaires. Nous possédons également des sites pour lesquels on signe des conventions de gestion avec des propriétaires. La plupart du temps, ce sont des agriculteurs. Nous mettons en place des me-sures de gestion et nous essayons de trouver un équilibre et de valoriser l’environnement et la biodiversité du site con-cerné. Dans le cas du chantier sur His, nous travaillons dans le cadre de la cellule d’assistance
technique aux zones humides (CAT). C’est financé par l’Agence de l’eau Adour-Ga-ronne, et chaque année des per-sonnes nous appellent pour faire des diagnostics, pour savoir comment restaurer ou créer des mares. Je suis venue ici en juin et j’ai constaté que la mare était comblée. J’ai proposé de faire un chantier participatif à l’au-tomne. C’est la période la moins sensible pour la faune et la flore.»


Un BTS sur les métiers de l’eau

Environ 300 actions de gestion en faveur de la nature, sur près de 220 sites des conservatoires d’espaces naturels, sont réalisées chaque année à l’échelle nationale. Des actions qui portent sur du débroussaillage, des restaurations de murets, de haies, du nettoyage de milieux humides, de mares, etc… Pour les jeunes qui sont intéressés par le métier de Pauline, quelques précisions sur sa formation : «J’ai fait un master sur la gestion en milieu aquatique. Cela peut se faire à Toulouse ou à Marseille.Mais il y a également un BTS sur les métiers de l’eau, à Lavelanet, en Ariège.»

Article Original par Zoé Gauthier
LA GAZETTE DU COMMINGES el° 515
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